


Opération de moulage sur une batterie de moulage mécanique de la fonderie de l’usine du Familistère
Photographe : | anonyme |
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Lieu : | Guise |
Date : | 1899 |
Technique : | épreuve photographique sur papier au gélatino-bromure d'argent |
Mesures : | H. 15,8 x 22,3 cm (épreuve) |
Inscriptions : | sur le verso du carton de montage : cachet à l'encre du musée Godin de la Société du Familistère de Guise. |
Domaine : | photographie |
Acquisition : | fonds ancien du musée municipal de Guise, transféré en 2006. |
Inventaire n° : | 1976-1-456.3 |
Notice : | Pour élever la productivité des fonderies du Familistère et réduire la pénibilité du travail, Godin met au point une installation mécanisée de moulage des pièces en fonte, pour laquelle il dépose une série de brevets de 1870 à 1878. Les premiers essais de moulage mécanique dans l’usine de Guise datent de 1876: une « révolution dans l’art de la fonderie » selon Godin (lettre à Tito Pagliardini, 20 août 1876). Un atelier de moulage mécanique est pleinement opérationnel en 1878. Le dispositif est formé par deux plateaux circulaires tournants, deux grues et un tapis roulant. Les moules en sable sont installés avec une grue sur le premier plateau, où ils passent sous la presse ; ils sont ensuite placés à l’aide de l’autre grue sur le second plateau, sur lequel ils sont remplis de fonte en fusion par les mouleurs, qui recueillent le métal liquide dans leur louche à la base des fours ou cubilots situés à proximité. Une fois la fonte refroidie, les moules sont « déballés » et le sable est récupéré par le moyen du tapis roulant. Une batterie de moulage mécanique comprend deux dispositifs jumeaux pour permettre un travail continu : un des deux plateaux de moulage fonctionne pendant que l’opération de déballage des moules a lieu sur l’autre. La photographie montre deux mouleurs versant la fonte liquide dans les trous de coulée réservée dans les moules en sable qui contiennent en creux la forme des pièces. Le travail demande force et précision. Les ouvriers mouleurs n’ont pas d’autre protection qu’un gant à la main la plus proche de la poche contenant le métal. Un lustre à gaz leur permet de travailler lorsque la lumière naturelle fait défaut. La photographie est datée de 1899 dans le catalogue de la Société du Familistère de Guise (« Fonderie mécanique, coulée, 1899 »). Sources et bibliographie : |
Mots-clés : | ouvrier ; usine du Familistère de Guise ; fonderie ; moulage |
Œuvres en rapport : |
![]() Déballage du sable des moules sur une batterie de moulage mécanique de la fonderie de l’usine du Familistère |
Notice créée le 21/10/2018. Dernière modification le 29/10/2018.