

Déballage du sable des moules sur une batterie de moulage mécanique de la fonderie de l’usine du Familistère
Photographe : | anonyme |
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Lieu : | Guise |
Date : | vers 1900 |
Technique : | carton ; épreuve photographique sur papier au gélatino-bromure d'argent |
Mesures : | H. 13 x 18 cm (épreuve) |
Domaine : | photographie |
Acquisition : | don Cédric Hasler, 2016 (ancienne bibliothèque d’Auguste Fabre). |
Inventaire n° : | 2016-7-1.80 |
Notice : | Pour élever la productivité des fonderies du Familistère et réduire la pénibilité du travail, Jean-Baptiste André Godin met au point une installation mécanisée de moulage des pièces en fonte, pour laquelle il dépose une série de brevets de 1870 à 1878. Les premiers essais de moulage mécanique dans l’usine de Guise datent de 1876 : une « révolution dans l’art de la fonderie » selon Godin (lettre à Tito Pagliardini, 20 août 1876). Un atelier de moulage mécanique est pleinement opérationnel en 1878. Le dispositif est formé par deux plateaux circulaires tournants, deux grues et un tapis roulant. Les moules en sable sont installés avec une grue sur le premier plateau, où ils passent sous la presse ; ils sont ensuite placés à l’aide de l’autre grue sur le second plateau, sur lequel ils sont remplis de fonte en fusion par les mouleurs, qui recueillent le métal liquide dans leur louche à la base des fours ou cubilots situés à proximité. Une fois la fonte refroidie, les moules sont « déballés » et le sable est récupéré par le moyen du tapis roulant. Une batterie de moulage mécanique comprend deux dispositifs jumeaux pour permettre un travail continu : un des deux plateaux de moulage fonctionne pendant que l’opération de déballage des moules a lieu sur l’autre. La photographie montre le plateau percé de trous par lesquels s’écoule le sable des moules, « déballés » après que les pièces en fonte de fer en aient été extraites. La planche fait partie d’un album photographique comprenant 99 vues du Familistère, constitué vers 1900, que posséda Auguste Fabre (1839-1922), ancien associé de l’Association coopérative du capital et du travail, proche de Marie Moret, veuve de Jean-Baptiste André Godin, et fondateur du mouvement coopératif dit « École de Nîmes ». Sources et bibliographie : |
Mots-clés : | ouvrier ; usine du Familistère de Guise ; fonderie |
Œuvres en rapport : |
![]() Opération de moulage sur une batterie de moulage mécanique de la fonderie de l’usine du Familistère |
Notice créée le 21/10/2018. Dernière modification le 29/10/2018.