La photographie montre le convoi funèbre de Godin dans la ville de Guise.

Le convoi funèbre de Jean-Baptiste André Godin. Photographie anonyme, 1888. Collection Familistère de Guise (inv. n° 2000-1-109). Crédit photographique : Familistère de Guise, 2018.

Verso de la photographie du convoi funèbred e Godin.

Le convoi funèbre de Jean-Baptiste André Godin (verso du carton de montage). Photographie anonyme, 1888. Collection Familistère de Guise (inv. n° 2000-1-109). Crédit photographique : Familistère de Guise, 2018.

Le convoi funèbre de Jean-Baptiste André Godin

Photographe :

anonyme

Lieu :

Guise

Date : 19 janvier 1888
Technique : carton ; épreuve photographique sur papier au gélatino-bromure d'argent
Mesures : H. 16,5 x 21,9 cm
Inscriptions :

manuscrit au crayon sur le verso du carton de montage : « le 19 janvier 1888. Obsèques | de J.B.A. Godin ».

Domaine :

photographie

Acquisition : fonds ancien du musée municipal de Guise, transféré en 2006.
Inventaire n° : 2000-1-109
Notice :

Le fondateur du Familistère meurt subitement le 15 janvier 1888. Ses funérailles donnent lieu à une grande démonstration populaire, laïque et républicaine dans la ville de Guise, dont rend compte, la semaine suivante, le journal Le Devoir :

« Les obsèques avaient été fixées au jeudi 19 janvier […] À deux heures, le cortège s’est formé devant le catafalque, dans l’ordre suivant : 1° Pompiers de la ville et Commandant ; 2° Enfants ; 3° Musique ; 4° Couronnes ; 5° Corps […] haie de pompiers et de gymnastes ; 6° Porteurs de décorations ; 7° Deuil, MM. Ganault, Moret, Tisserand et Ringuier ; 8° Délégués de l’extrême gauche de la Chambre : MM. Jules Gaillard, Deguyot, Prudon ; 9° Famille, hommes et dames, voitures de deuil ; 10° Membres du conseil de gérance et surveillance, auditeurs ; 11° Rédaction du Devoir, presse ; 12° Comité des Caisses, hommes et de mesdames les conseillers de gérance ; 13° Délégués de Laeken ; 14° Adjoints, conseil municipal ; 15° Commission des hospices ; 16° Commission de l’Exposition ; 17° Société républicaine de Guise ; 18° Bureau de la Société de paix et d’arbitrage ; 19° Bureau de la libre-pensée ; 20° Délégations diverses, archers, tir, société mutuelle de Guise, société des sauveteurs ; 21° Membres de l’Association ; 22° Public. Le public, c’était, outre le Familistère tout entier, c’est-à-dire 1800 personnes environ, qui suivaient, en pleurant, le cortège funèbre fait à leur bienfaiteur, la ville de Guise presque toute entière. La plupart des ateliers avaient été fermés spontanément, les uns, sur l’initiative de leur patron, les autres, parce que la majeure partie des ouvriers se rendaient d’eux-mêmes sur le passage du convoi, pour se joindre à la suite si nombreuse qui suivait, grave et recueillie, notre vénéré directeur. Des villages environnants, des villes voisines, de nombreux habitants étaient venus rendre un dernier hommage au fondateur du Familistère. »

Le cortège funèbre se forme sur la place du Palais social et traverse la ville avant de revenir au jardin d’agrément du Familistère, où Godin est inhumé, La photographie montre le passage du corbillard sur la place d’Armes, au centre de Guise, où est érigée la statue de Camille Desmoulins.

Sources et bibliographie :
Le Devoir, t. XII, 22 janvier 1888, p. 63-64.

Mots-clés : Godin (Jean-Baptiste André) ; voiture à cheval ; foule ; funérailles ; place d'Armes de Guise
Œuvres en rapport :

Le mausolée de Jean-Baptiste André Godin

Notice créée le 30/10/2018. Dernière modification le 08/11/2018.