La photographie montre une scène de repassage dans la cuisine d'un logement du F
La cuisine d'un logement au troisième étage de l’aile droite du Palais social. Photographie Marie-Jeanne Dallet-Prudhommeaux, vers 1897. Collection Familistère de Guise (inv. n° 2016-7-1.27). Crédit photographique : Familistère de Guise / Arkhênum.
La photographie montre une scène de repassage dans la cuisine d'un logement du F
La cuisine d'un logement au troisième étage de l’aile droite du Palais social. Photographie Marie-Jeanne Dallet-Prudhommeaux, vers 1897. Collection Familistère de Guise (inv. n° 2016-7-1.27). Crédit photographique : Familistère de Guise / Arkhênum.

La cuisine d'un logement au troisième étage de l’aile droite du Palais social

Photographe :

Dallet-Prudhommeaux (Marie-Jeanne)

Éducatrice, coopératrice et pacifiste française née en 1872 à Guise (Aisne) et décédée en 1941 à Versailles (Yvelines). Elle est la fille d'Émilie Dallet-Moret (1843-1920) et la nièce de Marie Moret. Marie-Jeanne Dallet épouse Jules Prudhommeaux (1869-1948) à Nîmes en 1901. Avant son mariage, Marie-Jeanne Dallet s'occupe des écoles du Familistère avec sa mère. Elle pratique également la photographie en amatrice.

Lieu :

Guise

Date : vers 1897
Technique : carton ; épreuve photographique sur papier au gélatino-bromure d'argent
Mesures : H. 13 x 18 cm (épreuve)
Domaine :

photographie

Acquisition : don Cédric Hasler, 2016 (ancienne bibliothèque d’Auguste Fabre).
Inventaire n° : 2016-7-1.27
Notice :

La photographie est reproduite dans la brochure Le Familistère illustré… qui présente également une vue de la chambre à coucher (inv. n° 2016-7-1.28) du même logement de deux pièces, situé au troisième étage de l’aile droite du Palais social. La brochure décrit plusieurs appartements, dont les images sont accompagnées de brèves monographies des familles occupantes. Les photographies des logements ont ainsi en quelque sorte une valeur sociologique.

L’appartement est habité par un jeune couple, que présente la brochure : « Le mari (vingt-sept ans) est employé à la comptabilité de l’usine depuis le 25 novembre 1885 ; la jeune femme, sans enfant encore, exerce la profession de repasseuse. Fille d’un employé des bureaux, ancienne élève des écoles, toute la vie de cette active petite ménagère s’est écoulée dans l’habitation unitaire. Une cuisine (fig. 13) pourvue d’un grand cabinet et une chambre (fig. 14) composent l’appartement des époux M.-T. » Le mari est sociétaire de l’Association coopérative du capital et du travail. Son revenu annuel est de 2 026 francs (compris les intérêts de son capital dans la société du Familistère), tandis que le montant du loyer du logement, de la cave et du jardin potager qu’ils cultivent s’élève à 151 francs par an, « soit un peu plus du treizième du revenu annuel du mari », font observer les auteurs du Familistère illustré.... Sous les initiales M.-T., il faut reconnaître Bernard Malézieux, né à Proix (Aisne) en 1872, et Hélène Tasserit, née en 1875 à Lesquielles, près de Guise.

L’appartement du couple est vraisemblablement un logement standard du Palais social : un logement de deux pièces traversant. La cuisine est située côté cour intérieure, tandis que la chambre se trouve sur une façade extérieure de l’immeuble. Comme le montre la photographie, la cuisine est aussi un atelier pour Hélène Tasserit, repasseuse. Et même un atelier collectif. Les trois femmes font chauffer leurs fers sur la cuisinière.et repassent sur les différentes tables à la lumière du jour, qui parvient en abondance de la verrière de la cour intérieure.

La planche fait partie d’un album photographique comprenant 99 vues du Familistère, constitué vers 1900, que posséda Auguste Fabre (1839-1922), ancien associé de l’Association coopérative du capital et du travail, proche de Marie Moret, veuve de Jean-Baptiste André Godin, et fondateur du mouvement coopératif dit « École de Nîmes ». Grâce à l'étude de la correspondance de Marie Moret entamée en 2021 au sein du projet FamiliLettres, les vues de cet album ont pu être attribuées à Marie-Jeanne Dallet (1872-1941), nièce de Marie Moret, qui pratique la photographie en amatrice dès 1897. Ces vues du Familistère, qualifiées par Marie Moret d' « intéressantes et instructives », ont servi à la réalisation de diapositives pour conférences avec projection, données entre autres par Auguste Fabre. Une partie de ces vues a également servi d'illustrations pour la brochure Le Familistère illustré… parue à l'été 1900 et co-écrite par Auguste Fabre, Jules Jean Prudhommeaux, Émilie et Marie-Jeanne Dallet.

Sources et bibliographie :
Archives municipales de Guise, recensement de 1911.[Dallet (Émilie), Dallet (Marie-Jeanne), Fabre (Auguste), Prudhommeaux (Jules)], Le Familistère illustré. Résultat de vingt ans d’association. 1880-1900, Paris, Guillaumin & Cie, [1900], p. 30-31.
Guise, archives du Familistère : correspondance de Marie Moret (inv. n° 1999-9-51 à 60 et 2005-0-122 à 129).

Mots-clés : appareil de cuisson ; femme ; aile droite du Palais social ; intérieur ; logement ; cuisine ; repassage
Œuvres en rapport :

La chambre à coucher d'un logement au troisième étage de l’aile droite du Palais social

Notice créée le 19/10/2018. Dernière modification le 27/08/2022.