Joël Ducorroy

Joël Ducorroy. Photographie O. Fryszowski, 2002.

31/05/2014 – 15/02/2015
L'appartement témoin de son temps Joël Ducorroy

Joël Ducorroy

Joël Ducorroy est un artiste français né en 1955. En 1980, il rencontre Serge Gainsbourg et se livre avec lui à une brève facétie verbale : « Et cætera c’est adéquat ». Dans un grand magasin, celui où Marcel Duchamp a acheté son porte-bouteille, il fait inscrire cette phrase sur des plaques minéralogiques, pour commémorer l’événement. Il adopte le support de la plaque dès 1981, c’est rapide à réaliser, et l’artiste n’a rien à faire, si ce n’est de passer la commande par téléphone directement au fabricant. Il réalise plusieurs œuvres dans un esprit proche des artistes Pop. Les plaques désignent chacune une partie de l’objet global qui, mises bout à bout, recomposent la forme de cet objet.
En 1985, il expose à New York à la galerie Emily Harvey, qui défend principalement des artistes du mouvement Fluxus. À Paris l’année suivante, il présente ses œuvres à la Galerie Polaris. Joël Ducorroy retourne à New York en 1987 pour une nouvelle exposition personnelle et rencontre à cette occasion Andy Warhol. Il fait la connaissance d’artistes niçois et participe à plusieurs accrochages. Une première exposition à la Galerie d’art contemporain des musées de Nice lui est consacrée en 1987.
Joël Ducorroy adopte la dénomination d’artiste plaquetitien, qu’un ami de Raymond Hains, Jean-Claude Lange lui a suggéré. Neuf galeries (Besançon, Colmar, Nice, Paris, Prague) se réunissent, en 1991, pour fêter ses dix ans de travail. À la fin de l’année 1992, Le Confort Moderne à Poitiers lui offre la possibilité de réaliser une œuvre importante. Il compose en plaques minéralogiques l’intérieur d’un appartement de type F4. À l‘automne 1998, le musée d’art moderne et d’art contemporain de Nice lui organise une exposition monographique. Lecteur de Gide, de Bukowski et de Burroughs, Joël Ducorroy en collectionneur de mots, joue avec l’art. On le qualifie d’humoriste néo-conceptuel. Joël Ducorroy a trouvé un truc – le truc c’est le style – pour lequel il suffit de savoir lire pour comprendre. Tout comme un de ses maîtres, Rodtchenko, il applique ses idées dans différents domaines comme l’architecture, la création de tissus, et la photographie.
Une exposition personnelle est présentée à la Fiac 2003 avec la galerie baudoin lebon. Une rétrospective de ses éditions a fait l’objet d’une exposition à la galerie Artcurial. Pour cet évènement, Critères Éditions réalisent le catalogue raisonné de ses éditions et multiples. Avec l’agence d’architecture B & H (Patrick Bouchain, Loïc Julienne) il participe en 2006 à la construction de la nouvelle scène nationale de Calais, Le Channel, en intervenant sur l‘aménagement d’un bâtiment le Pavillon de l’être (plus de 7000 plaques disposées sur les quatre façades du bâtiment).
Début 2009, Critères Éditions éditent la première monographie de l‘artiste, rédigée par Marlène Girardin. En 2011, il expose à la chapelle de la Visitation à Thonon-les-Bains sur la proposition de Philippe Piguet et à la galerie baudoin lebon, où l’artiste plaquetitien a invité certains de ses amis artistes dans son propre accrochage. Fin 2011, les éditions de l’Ariane dirigée par Tita Reut présente Titre de Joël Ducorroy chez Pierre Durieu. La collection Sackner s’enrichit de deux oeuvres de Joël Ducorroy, celles-ci sont accrochées dans l’exposition qui est consacrée à la collection au Frost Art Museum à Miami début 2012.
Joël Ducorroy est représenté depuis 1994 par la galerie baudoin lebon et par la galerie Kahn.

Notice créée le 18/01/2018.