L'entrée du pavillon central se fait sous le belvédère du Palais social.

Le belvédère du pavillon central du Palais social. Photographie Georges Fessy, 2016.

Les salles d'exposition du pavillon central sont distribuées autour de la cour.

La cour du pavillon central du Palais social. Photographie Georges Fessy, 2016

Un magasin de projections se trouve dans l’ancienne épicerie du pavillon central

Le magasin de projections dans l’ancienne épicerie du pavillon central. Photographie Hugues Fontaine, 2016.

La coupe grandeur nature a été aménagée dans l’aile nord du pavillon central.

La coupe grandeur nature dans l’aile nord du pavillon central. Photographie Georges Fessy, 2016.

La coupe grandeur nature est une coupe réelle sur l’aile nord du pavillon centra

La coupe grandeur nature dans l’aile nord du pavillon central. Photographie Ludovic Lesur, 2012.

La maquette du pavillon central explique comment est construite « La machine à h

Pavillon central : maquette de « La machine à habiter ensemble ». Photographie Georges Fessy, 2010.

Une série de maquette montre des machines à habiter ensemble des XXe et XXIe siè

Pavillon central : Les machines à habiter ensemble des XXe et XXIe siècles. Photographie Georges Fessy, 2016.

La fabrication industrielle est présentée dans le pavillon central.

Pavillon central : L’aventure du Familistère, la fabrication industrielle. Photographie Georges Fessy, 2010.

Une salle est consacrée aux équivalents de la richesse, l'école notamment.

Pavillon central : L’aventure du Familistère, les équivalents de la richesse. Photographie Georges Fessy, 2010.

L'exposition retrace l'évolution de la production industrielle du Familistère.

Pavillon central : L’aventure du Familistère, la production industrielle. Photographie Georges Fessy, 2010.

Un atelier est dédié à la construction du Familistère.

Pavillon central : L’aventure du Familistère, atelier « construire le Familistère ». Photographie Ludovic Lesur, 2012.

L'exposition du pavillon central comprend des scènes d'intérieurs de différentes

Pavillon central : Scène d’intérieur de 1867. Photographie Hugues Fontaine, 2016.

La scène d’intérieur de 1867 bénéficie d'une double présentation.

Pavillon central : Scène d’intérieur de 1867. Photographie Hugues Fontaine, 2016.

Un poste de télévision est installé au centre de la scène d’intérieur de 1968.

Pavillon central : Scène d’intérieur de 1968. Photographie Hugues Fontaine, 2016.

Dans les Paroles du Familistère, d'anciens associés s'adressent aux visiteurs.

Pavillon central : Paroles du Familistère. Photographie Familistère de Guise, 2014.

Les fabriques de l’utopie sont un parcours parmi les utopies concrètes dans le m

Pavillon central : Les fabriques de l’utopie. Photographie Hugues Fontaine, 2016.

Le pavillon central

Avec sa vaste cour vitrée, le pavillon central, achevé en 1865, est le bâtiment iconique du Familistère. Il accueille depuis 2014 une part importante des espaces d’exposition du musée de site. Mais il est toujours habité.

La Cour sonore

Grand théâtre des fêtes du Familistère depuis le XIXe siècle, la cour est aujourd’hui exceptionnellement utilisée pour le spectacle vivant ou pour la présentation d’œuvres de grandes dimensions à l’occasion des expositions temporaires. Elle est en général laissée dans la saisissante nudité de son architecture, animée seulement par le déplacement des habitants et du public, par la lumière projetant ses ombres sur le sol et les façades, et par des séquences sonores ou musicales qui semblent émises par le bâtiment lui-même. La Cour sonore est un dispositif particulièrement imaginatif de diffusion des sons dans l’espace, qui emprunte le système de ventilation de la cour. Il est ouvert à la création musicale.

Magasins du pavillon central

De part et d’autre de l’entrée du pavillon central se trouvaient deux magasins. L’ancienne mercerie, qui a conservé ses rayonnages anciens, est maintenant l’une des boutiques du musée de site. L’ancienne épicerie est reconvertie en un chaleureux « magasin de projections » de 76 places assises : un programme de films sur le Familistère est diffusé tous les jours d’ouverture du musée.

La machine à habiter ensemble

Le parcours d’exposition permanente du pavillon central commence au rez-de-chaussée par la « coupe grandeur nature ». C’est un spectaculaire écorché d’architecture réalisé sur toute la hauteur de la construction, qui met au jour la structure de l’édifice et une partie de ses organes. L’ascenseur panoramique et ses différents paliers ouvrant sur le vide offrent différentes possibilités de lecture de cet écorché.

À la coupe grandeur nature est associée une monumentale maquette du pavillon central qui donne à voir de façon extrêmement détaillée tous les aspects de l’ingénieuse « machine à habiter ensemble ». L’archéologie du pavillon central est complétée par la présentation de divers ouvrages (maçonnerie de briques, séries de portes et de fenêtres) et des matériaux élémentaires de sa construction.

À l’étage, une galerie de maquettes d’architecture représentant des « machines à habiter » remarquables, construites à Rotterdam, Moscou ou Tokyo aux XXe et XXIe siècles, écrit une histoire particulière de l’habitation collective, qui débute avec le Familistère de Guise.

L’aventure du Familistère

Cette exposition s’étend sur trois étages. Elle retrace l’histoire sociale et économique du Familistère, de sa fondation en 1859 à la dissolution de l’Association coopérative du capital et du travail en 1968. Elle comprend plusieurs périodes chronologiques : « Le temps de l’expérimentation (1859-1888) », « L’utopie mise à l’épreuve (1889-1933) », « l’Association en question (1934-1968) ». Dans chacune des périodes, la présentation de la production extrêmement diverse des fonderies et manufactures du Familistère est associée à la l’exposition des thèmes de l’expérimentation sociale : les équivalents de la richesse, la répartition des bénéfices, la démocratie familistérienne, l’Association coopérative du capital et du travail, la question du logement, etc. Les collections historiques, des vidéos, une riche documentation, des dispositifs numériques nombreux multiplient les points de vue sur l’aventure familistérienne.

Des ateliers situés à chaque niveau permettent aux visiteurs de tous âges d’enquêter sur un sujet particulier de l’histoire du Familistère : « Construire le Familistère », « Fêter le travail », « Qui sont-ils ? » (la population du Palais social).

Scènes d’intérieur

Quatre scènes d’intérieur sont insérées dans « L’aventure du Familistère ». Des situations historiques sont évoquées dans des appartements reconstitués et meublés : 1867, 1929, 1950 et 1968. La scène de 1867 montre le foyer d’un jeune couple avec un nourrisson, récemment emménagé dans le pavillon central. À côté du logement de deux pièces, se trouve un appartement exactement symétrique, vide, mais dont les murs portent la trace des meubles et des paroles des habitants de la scène de 1867. Dans la scène de 1968, les habitants regardent avec intérêt le journal télévisé qui fait état de la dissolution de l’Association coopérative.

Paroles du Familistère

« L’aventure du Familistère » se conclut avec la salle des « Paroles du Familistère ». Elle présente une somme unique de vidéos de témoignages de protagonistes de l’expérimentation familistérienne. Habitants et travailleurs font de brefs récits de leur expérience personnelle du Palais social et des usines de Guise et de Bruxelles. Les visiteurs sélectionnent eux-mêmes les séquences qu’ils souhaitent visionner.

Le Familistère devant ses critiques

Dans le prolongement des « Paroles du Familistère » est aménagé un petit salon de lecture où peut être consultée une revue de presse des opinions favorables ou défavorables exprimées à propos du Familistère aux XIXe et XXe siècles.

Un panorama de l’histoire du Familistère après 1968 et du programme de valorisation « Utopia » mis en œuvre à partir de 2000 donne, enfin, un aperçu du renouveau du site au cours des quinze dernières années.

Les Fabriques de l’utopie

Les dernières salles du parcours d’exposition permanente du pavillon central sont consacrées aux expérimentations sociales radicales dans le monde, de 1800 à nos jours. Elles présentent, sous la forme d’un voyage numérique et d’une galerie d’objets, plus de 150 essais d’une société nouvelle. Ces tentatives traduisent une formidable aspiration à mettre en pratique, ici et maintenant, des idéaux profondément réformateurs, à donner l’exemple d’une alternative sociale crédible et à montrer pacifiquement la voie à suivre.

On y trouve les tentatives de phalanstères fouriéristes en France ou aux États-Unis, les communautés owénistes britanniques et américaines, les communautés icariennes du Nouveau monde, de multiples expérimentations anarchistes, les kibboutzim de Palestine, les communautés Walden Two ou hippies des années 1960, etc. Les fabriques de l’utopie sont des microcommunautés ou de vastes villages, elles sont éphémères ou durables. Elles sont parfois encore en activité.

 

Voir aussi sur le site :
Une architecture au service du peuple : Le Palais social

Pour aller plus loin :
L’album du Familistère, Guise, Les Éditions du Familistère, 2017, p. 560-579.