La photographie montre le trophée de l'atelier d'ajustage dans la cour du pavill

Le trophée de l’atelier d’ajustage de l’usine du Familistère. Photographie anonyme, 1881. Collection Familistère de Guise (inv. n° 1976-1-148). Crédit photographique : Familistère de Guise, 2018.

Détail du mannequin sur le trophée d'ajustage.

Le trophée de l’atelier d’ajustage de l’usine du Familistère (détail). Photographie anonyme, 1881. Collection Familistère de Guise (inv. n° 1976-1-148). Crédit photographique : Familistère de Guise, 2018.

Verso de la photographie représentant le trophée d'ajustage.

Le trophée de l’atelier d’ajustage de l’usine du Familistère (verso du carton de montage). Photographie anonyme, 1881. Collection Familistère de Guise (inv. n° 1976-1-148). Crédit photographique : Familistère de Guise, 2018.

Le trophée de l’atelier d’ajustage de l’usine du Familistère

Photographe :

anonyme

Lieu :

Guise

Date : 1881
Technique : carton ; épreuve photographique sur papier au gélatino-bromure d'argent
Mesures : H. 22 x 15,9 cm (épreuve) ; H. 24,8 x 18,5 cm (montage)
Inscriptions :

manuscrit sur le revers du carton de montage en bas à gauche au stylobille noir : « 1881 ».

Domaine :

photographie

Acquisition : fonds ancien du musée municipal de Guise, transféré en 2006.
Inventaire n° : 1976-1-148
Notice :

Pour la fête du Travail, instituée au Familistère en 1867, la cour du pavillon central était richement décorée par les habitants du Palais social. Des feuillages, des drapeaux tricolores, des écussons à maximes ainsi que des trophées symboliques étaient installés dans les étages, fixés au garde-corps des coursives. L’élaboration des ornements suscitait une vive émulation parmi la population du palais et les travailleurs de la manufacture. En 1880, quelques mois avant la création de l’Association coopérative du capital et du travail, ils rivalisèrent d’ingéniosité pour offrir au public de la fête une représentation signifiante des différentes branches du travail au Familistère. Le résultat est si satisfaisant que le même décor est reproduit l’année suivante, pour la fête qui a lieu du samedi 30 avril au lundi 2 mai 1881.

La revue du Familistère, Le Devoir, dans sa parution du 8 mai 1881, donne une description détaillée des compositions : « Enfin, tout le tour de la cour se dressent les trophées allégoriques dont chacun mérite une attention spéciale […] La galerie nord supporte aussi deux grands trophées, celui de la fonderie avec fourneau et instruments de travail des fondeurs fort bien exécutés et groupés, celui de l’ajustage ou se détachent de nombreux outils sur un fond de couleur vive. Un mannequin grandeur nature nous montre un ajusteur à l’œuvre. La devise du trophée célèbre à la fois la force et l’union. ». Et le journal de conclure : « Cet ensemble décoratif est non-seulement d’un grand effet, il correspond aussi à une grande pensée. Rien de banal dans les devises ou les emblèmes ; tous rappellent l’activité musculaire, l’activité intellectuelle, et surtout l’union des deux. Les trophées rappelant la production industrielle, les luttes de la presse et les travaux horticoles ne valent-ils pas les panoplies d’armes, de meurtre et d’instruments de destruction de nos fêtes patriotiques ou les groupes de chandeliers ou de vierges de plâtre des solennités religieuses ? »

La manufacture du Familistère employait un grand nombre d’ouvriers ajusteurs. Ils étaient chargés de l’assemblage des pièces en fonte de fer, sorties des ateliers de moulage, d’ébarbage et d’émaillage, pour former les appareils de chauffage et de cuisson. Sur le panneau de fond du trophée de l’atelier d’ajustage, ont été fixé les outils des ajusteurs : marteaux, clés, limes, tournevis, rabot, compas… Au sommet de la composition, les outils composent l’image d’une ruche, symbole de la bonne organisation industrieuse. Sous le monogramme « RF » de la République française, qui coiffe l’ensemble, sont inscrites les devises « Union, Force, Fraternité, Progrès ». Sur la plateforme du trophée, ont été disposés différents appareils produits par la manufacture, des modèles de création récente en 1881. Au centre a été reconstitué un établi d’ajusteur devant lequel un mannequin costumé figure un ouvrier occupé à limer le bord d’une pièce.

Sur la gauche du trophée de l’atelier d’ajustage, accoudé au garde-corps de la coursive, se trouve un des directeurs de l’usine, associé de l’association coopérative : Antoine Piponnier, responsable de la comptabilité, déjà présent sur la photographie du trophée de l’atelier d’emballage (inv. n° 1976-1-146).

La photographie est datée de 1881 dans le catalogue manuscrit du musée de la Société du Familistère de Guise.

Sources et bibliographie :
Guise, archives du Familistère de Guise : catalogue manuscrit du musée de la Société du Familistère de Guise, sans date, fol. 169, n° 5768.
Le Devoir, t. IV, 9 mai 1880, p. 293-294 ; t. V, 8 mai 1881, p. 290-291.

Mots-clés : ruche ; appareil de chauffage ; ouvrier ; appareil de cuisson ; pavillon central du Palais social ; fête du Travail ; outil ; Piponnier (Antoine) ; trophée ; ajustage
Œuvres en rapport :

Un groupe d’ouvriers de l’atelier d’ajustage de l’usine du Familistère de Guise

Un groupe d’ouvriers de l’atelier d’ajustage de l’usine du Familistère de Guise

Le trophée de l’atelier d’emballage et de magasinage de l’usine du Familistère

Le trophée du Devoir, le journal du Familistère

Le trophée du jardinage du Familistère

Le trophée des ateliers d’émaillage, de nickelage et de décoration de l’usine du Familistère

Le trophée de l’atelier du matériel de l’usine du Familistère

Le trophée de l’atelier de fonderie de l’usine du Familistère

Notice créée le 14/09/2018. Dernière modification le 08/11/2018.